On a commencé les récoltes il y a une semaine, mais ces jours-ci, ça donne de plus en plus. Notre bouteille d’1,25 L débordait lorsqu’on est allés récolter la sève tout à l’heure.
Je me demande comment reconnaître les signes qui annoncent le moment ‘plein’ de la montée de sève. Dire que c’est ‘au printemps’, ‘fin mars/début avril’ pour certains, ‘fin février’ pour d’autres est approximatif. J’imagine que ça dépend du temps, et de la région. Y a-t-il des moyens de reconnaître ce moment particulier ?
Ce que je peux dire, c’est que les primevères (primula vulgaris) commencent à peine à s’ouvrir au jardin et que les chatons fleurissent sur les saules. L’an prochain, j’irai voir les bouleaux à ce moment-là je pense.
Mais j’attends aussi de voir si cela donne autant dans les jours qui vont suivre, car il y a apparemment pas mal de fluctuations (liées à la lune ?). Je crois que dans les prochains jours, ce sera le lunistice nord (lune au plus haut, et bientôt descendante) ; c’est peut-être pour ça que ça donne plus ??
Plein de questions ! Chaque année, je choisis un peu au hasard le moment où je vais poser les bouteilles sur les bouleaux …
Je n’ai pas le temps de parler des nombreuses propriétés de la sève de bouleau, il suffit de faire une recherche rapide sur le net ; et je ne mets que très peu de liens, car la plupart sont commerciaux.
Celui-là est intéressant et donnera une bonne idée de la manière de procéder : http://de-tout-un-peu.skynetblogs.be/post/3204249/cure-deau-de-bouleau-de-printemps
Pour la conservation, comme c’est expliqué partout, ce n’est pas des plus pratiques. D’après ce que l’on trouve sur le net, il n’y aurait que deux moyens d’empêcher la fermentation de la sève (qui contient des sucres) sans en altérer les propriétés : l’ajout d’alcool afin d’en obtenir un titre d’au moins 12°, ou l’ajout de quelques clous de girofle ou de cannelle.
(ou sinon, bien sûr, en faire une boisson fermentée : bière, vin, etc.)
Je n’ai testé que les clous de girofle il y a deux ans, tout en conservant la sève au frigo, et cela a été efficace. Pas tenté l’alcool, mais je trouve l’idée moyennement adaptable, vu qu’on en boit pas mal !
La congèlation altère les propriétés de la sève, mais peut être une solution pour ceux qui souhaitent l’employer en cosmétique ; j’avais lu quelque part l’idée d’en congeler sous forme de glaçons, et de n’en décongeler ainsi qu’une petite partie à la fois, selon les besoins.
Je me demande d’ailleurs comment font ceux qui la commercialisent et la vendent par exemple sous contenant de cinq litres, pour une cure de trois semaines, et expliquent sur leur site que :
« La Sève de Bouleau strictement naturelle et 100% pure est garantie :
- sans conservateurs
- sans procédé de pasteurisation
- sans nano-filtration
- sans micro filtration
- sans flash pasteurisation
- sans alcool »
Comment font-ils ? Sous vide ?
Si c’est le cas, peut-être y-a-til moyen d’en mettre sous vide (je crois qu’il y a des appareils pour) et au frais pour ceux qui souhaitent la conserver plus longtemps ?
Ceci dit, je trouve que cela n’a pas trop de sens de la conserver ; elle est faite pout être bue dans la journée, pour une cure de printemps. Elle est là pour ce qu’il faut, et quand il faut, et si elle se conserve mal, pourquoi vouloir à tout prix la garder plus de quelques jours ?!
Pour terminer, je rajoute simplement un lien sur le bouleau et quelques unes de ses utilisations. Je l’avais déjà lu, mais il rappelle que le bouleau est un arbre pionnier :
»
Son rôle dans l’équilibre écologique
Les bouleaux sont des espèces pionnières qui occupent rapidement les lieux dévastés par les feux de forêts ou autres cataclysmes naturels. Par ce squattage tout à fait licite, ils empêchent l’érosion du sol par le vent, la pluie et le soleil. En outre, ils fournissent une ombre bienfaisante à d’autres espèces émergentes, qui ne peuvent germer à la lumière. Eux-mêmes n’occupent jamais un endroit donné pendant plus d’une génération puisqu’ils ne tolèrent nullement l’ombre, ni pour germer ni pour croître et s’épanouir. Le vent disperse donc leurs semences aux quatre horizons et la deuxième génération s’établira parfois à plusieurs kilomètres de la première. D’une certaine façon, ce sont d’incorrigibles errants qui ne prennent racine et n’adoptent pays que le temps de perpétuer l’espèce. »
Dans la ‘tradition celtique’, le bouleau est justement cité en premier, sous le nom de beth, ou beith (gaélique). C’est entre autres l’arbre du commencement. Je n’avais jamais fait le parallèle, en fait.
Deuxième lien vers l’article de wikipédia sur la sève de bouleau. On y apprend que le meilleur moment pour la récolter serait après la nouvelle lune de mars. Je n’en ai aucune idée, mais c’est justement le cas en ce moment ! Il faudra vérifier les prochaines années !
Bon, sinon, nous partons dans quelques jours dans les Alpes. Je pense qu’on bouchera le trou avant de partir, car personne dans le coin ne semblerait réellement intéressé (sauf si on leur en amène 🙂 ). Si par hasard un lecteur du coin tombe sur ce billet et est intéressé par une cure de printemps, ne pas hésiter à me contacter, il n’y a qu’à aller chercher la sève tous les jours auprès du bouleau 😉 ! Avis aux amateurs !!
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